L’éléphant se trouvait dans une maison obscure: quelques hindous l’avaient amené pour l’exhiber.
Afin de le voir, plusieurs personnes entraient, une par une, dans l’obscurité.
Étant donné qu’on ne pouvait le voir avec les yeux, chacun le tâtait dans le noir, avec la paume de la main.
La main de l’un se posa sur sa trompe; il dit: « Cette créature est comme un tuyau d’eau. »
La main d’un autre toucha son oreille: elle lui parut semblable à un éventail.
Un autre, ayant saisi sa jambe, déclara: « Je trouve que la forme de l’éléphant est celle d’un pilier. »
Un autre posa posa la main sur son dos et dit: « En vérité, cet éléphant est comme un trône. »
De même, chaque fois que quelqu’un entendait une description de l’éléphant, il la comprenait d’après la partie qu’il avait touchée. Selon l’endroit vu, leurs affirmations différaient; un homme l’appelait Dal, un autre Alif.
Si chacun d’eux avait tenu une chandelle dans sa main, la différence aurait disparu de leurs paroles.
L’œil de la perception sensorielle est seulement comme la paume de la main: la paume n’était pas en mesure d’atteindre la totalité (de l’éléphant).
Source/auteur : légende indienne – version disponible sur Yogamrita.com